Qu'est-ce qui vous a amené à faire de la généalogie ?

[nehell]

Je vous lis, vous Sylvana et d'autres intervenants, et je me rends compte d'une chose assez générale: vos parents n'étaient pas des causeux!
Les miens non plus. Ils n'avaient pas le temps. Pas envie, peut-être aussi.
J'ai récolté des bribes, des détails décousus, de "fuites" tombées dans mes oreilles curieuses.
De temps en temps, ma grand-mère s'offrait un après-midi causette avec ses copines mais elles parlaient patois et je n'y comprenais pas grand-chose. quel dommage! ça avait l'air bigrement intéressant, pourtant, à les voir bavarder, chuchoter, rire sous cape...

Ah, si jeunesse savait et si vieillesse pouvait...

[nbernad]

Ma grand-mère, chez qui je passais beaucoup de temps, tricotait devant sa porte ou celle d'une voisine quand il faisait bon, des chaussettes avec ses 5 aiguilles courtes

Les voisines aussi chaussaient leurs hommes, leurs mains étaient occupées, la gazette locale passait par leur bouche, les nouvelles et probablement les médisances sur les uns et sur les autres s'échangeaient

Elles parlaient patois et me lançaient un coup d'oeil avant d'annoncer le scoop suivant..........

Prudemment ou stratégiquement, je m'affairais sur mon propre ouvrage, une interminable écharpe au tricot

Ce que je saisissais de leurs conversations patoises me semblait plutôt passionnant, surtout quand elles chuchotaient

Avec le temps et mes propres recherches, je me rends compte que ce qui paraissait scandaleux, il y a un demi siècle, me semble bien "ordinaire" actuellement

Les maladies psy, et les internements ne sont plus cachés, pas plus que les suicides, et les naissances hors mariage ne jettent plus l'opprobre

L'infament "bâtard" n'est plus utilisé et une femme divorcée n'est plus mise à l'index (les hommes n'avaient jamais tort à une époque où le divorce par consentement mutuel n'existait pas)

Bonjour la solidarité féminine ! Les femmes divorcées, même malgré elles, n'étaient plus reçues dans leur famille et le village

Dans mon coin, il y en avait très peu

La religion catholique imprégnait tous les comportements, la charité chrétienne était à géométrie variable, on rejetait facilement ce qui sortait de l'ordinaire ou ce que l'Eglise condamnait

[lecata]

Bonjour,

J'ai aussi commencé jeune (vers 25 ans) pour plusieurs raisons:

1. J'ai toujours aimé l'histoire au sens général du terme, celle de mon pays, celles de ces habitants, celle des autres civilisations, ...

2. J'ai eu la chance de connaître mes grands parents, six de mes huit arrières grands parents et une arrière arrière grand mère et ils ont vécu suffisamment longtemps pour me parler de leur vie et de celle de leurs parents, grand parents voire arrière grand parents ce qui permet de remonter très loin dans le temps ce pour tous sans tabous,

3. La présence de documents anciens dans ma famille (contrats de mariage remontant au début du XIXème siècle, photographies et courriers anciens, ...). Ma mère s'en était servis pour faire une première ébauche d'arbre,

4. Le vrai déclencheur a été les décès de plusieurs proches (famille, amis) qui m'a donné l'envie d'en savoir plus et ça a pris. Cela fait 23 ans. Et, je continuerai tant que je pourrai.

Bon Dimanche,
Antoine Lecat.

[sylvana54]

Bonjour

Quelle chance d'avoir connu ses grands parents et surtout arrière grand parents ! J'ai connu mes grands parents et du coté de ma mère la mère de ma grand mère est décédée en 1950 et la mère de mon grand père est décédée en 1962 quelques mois après ma naissance .
Une soeur de mon beau père est décédée à l'âge de 10 ans , j'ai cherché longtemps la date du décès et le lieu , mon mari disait que quand ses parents se disputaient , sa mère disait toujours mais moi je n'ai pas eu une soeur morte chez les fous .. qu'est ce que ça pouvait bien vouloir dire ? grâce à une aide du forum j'ai pu trouver la date et le lieu de décès dans les tables d'absences et de successions ;
Elle était décédée en 1929 simplement à l'hôpital central de Nancy , peut-être faisait elle des crises d'épilepsie , allez savoir , à l'époque il n'y avait pas besoin de grand chose pour être traité de fou
Ce qui pouvait choquer à l'époque est aujourd'hui banal .Les temps et les moeurs ont changé .,
J'essaie de trouver tout ce que je peux et je constate que ça voyageait quand même beaucoup !
On fait de l'histoire et aussi de la géographie !

Sylvie

[antony001]

Bonsoir
Je n ai connu que mes 4 grand parents et mes parents . Le drame du décès de mon père en plus de la peine c est la douleur de mes grand parents paternels.
Cordialement
Christophe

[chantal20]

Bonsoir,
A l'école l'Histoire ne me passionnait pas du tout et comme en plus je n'avais pas de mémoire, je mélangeais allègrement tout !
Il a fallu que je m'intéresse à la généalogie pour que je m'intéresse à l'Histoire à près de 50 ans.
C'est la fête organisée pour les 80 ans de ma mère qui m'a lancée dans l'aventure. Mais à ce moment là j'ai pensé que c'était bien de m'occuper de mes ancêtres mais que je ne connaissais même pas ma famille paternelle. Heureusement j'avais l'acte notarié de la succession de mes grands-parents (décédés avant ma naissance) ce qui m'a donné des éléments de base pour faire des recherches. Je n'ai pas connu ma tante qui était déjà décédée mais j'ai pu rencontrer trois de mes cousins (le quatrième étant décédé). Je me souviens encore de la surprise du cousin encore vivant lorsqu'il a appris qu'il avait des cousins et sa joie m'a montré que j'avais bien fait de me lancer dans ces recherches. Malheureusement lui aussi est parti peu après.
Pour ma part j'avais entendu parler de la sœur de mon père mais comme j'étais déjà bien pourvue en oncles, tantes et cousins du coté maternel, cela ne m'avait jamais vraiment préoccupée et je n'ai commencé à me poser des questions qu'après le décès de mon père.
Cordialement
Chantal

[antony001]

Bonsoir Chantal
Je n étais pas du tout intéressé par l histoire a l école mais avec la généalogie je m intéresse de plus en plus a l histoire aussi bien de ma région Centre Val de Loir et du pays de la lore ainsi de la Sicile et aussi Allemagne . Ma défunte mère avais un ancêtre allemand qui s étais marié en Sarthe en 1790 . Rien a voir avec les 2 guerres mondial .
Cordialement
Christophe

[fse75]

Bonsoir,

J'ai commencé mes recherches il y a 1/4 de siècle, à la demande de ma mère qui souhaitée en savoir plus sur ses parents.
Pas d'internet à l'époque et je profitais de certains déplacements professionnels pour aller aux AD loin de chez moi.

Une demande de dossier à l'ASE qui ne donnent pas grand chose comme renseignements.
Des discussion des oncles et tantes, jusqu'à en trouver un qui avait eu l'occasion de rencontrer et de discuter avec ma grand-mère maternelle avant son décès. Il en ressortira de cette discussion avec Gérald une liste de 13 prénoms, sans précision des nom :
Chantal, Jocelyne, Jean-Charles, Bérangère, Nadia, Lionnel, Patricia, Gérald, Fabien, Murielle, Yvan, Maryse et Bernard. Ce dernier étant décédé bébé.

Les 5 premiers dépendaient de la même agence de placement. Le 6e et le 8e dans une autre, avant d'être déplacés dans la même que les premiers, quand une personne de l'administration a du s'apercevoir qu'ils avaient des ainés. Ces 7 là avaient connaissance les uns des autres, sans vraiment les connaitre.
Dès sa sortie du système, l'ainée a suivie les 6 autres, est allée les voir dès qu'elle en avait la possibilité, les a aidée lorsqu'ils ont été lâchés dans la nature à leur majorité.

Lionnel a également consulté son dossier de l'ASE et y a découvert une autre partie de la fratrie, les 9 à 12e enfants, qui avaient le même père que lui. Des heures d'échanges sur nos avancées respectives, à partager la moindre piste trouvée avec Lionnel et Gérald.

Le 13e enfant s'avèrera être né 3 ans après Maryse et être mort-né.

Une seule n'a pas été retrouvée, malgré toutes les recherches entreprises : Patricia, née fin 1951 ou courant 1952 (la liste était dans l'ordre des naissances pour tous les autres, elle ne peut donc être née qu'à cette période si elle est aussi à "sa" place dans la liste).

Le véritable jeu de piste entrepris initialement m'a contaminé et j'ai poursuivi des recherches ascendantes.

Comme tout parisien qui se respecte, j'ai des origines assez variées :
De Brest à Strasbourg et de Lille à Toulouse, sur une bonne 50taine de départements
Quelques voyages dans les DOM, aux Pays-Bas, en Angleterre, au Maroc, en Algérie, etc.

Moi qui étais persuadée que nos ancêtres ne voyageaient pas...
Il y en a un né en Indre-et-Loire en 1800, qui s'est marié dans le Loiret, a eut des enfants en Indre-et-Loire, dans le Loiret et à Paris. Il était tapissier à Paris où il a abandonné femme et enfants pour devenir artiste dramatique à la Martinique, où il est décédé.
J'ai quelques autres exemples plus anciens du même genre.

Bonne soirée,

[lbec1]

Bonsoir,
C'est le manque de mes racines, le manque d'un cercle de famille élargie ressenti dans l'enfance, qui a présidé inconsciemment au début de mes recherches.
Il y avait par ailleurs une autre motivation: l'intuition que je pourrai, en reconstituant les grandes lignes de leurs vies et celles de leurs proches, comprendre l'origine des traumas évidents dont souffraient certains de mes ascendants.
Et j'ai trouvé les réponses à ces questions.
Maintenant, il y a le plaisir esthétique de découvrir des actes magnifiquement calligraphiés,
ou, à contrario, le défi du déchiffrage, s'étalant sur des jours, d'un acte horriblement mal calligraphié et en mauvais état, pour lequel je sollicite finalement l'aide des paléographes du forum Généanet.

[sylvana54]

Bonjour

A force de chercher j'ai fini par trouver la deuxième famille de l'arrière grand père de mon mari qui vivait à Blois à la fin de sa vie , après le décès de sa femme en 1907 à Bourré , Loir et Cher , il a eu deux enfants avec une journalière et ils n'étaient pas mariés .
J'ai fini par trouver la descendance de leur fille ............. , mon mari ne les avait pas vu depuis une bonne cinquantaine d'années , je n'avais pas beaucoup d'information pour les retrouver mais quel bonheur de faire leur connaissance , ça fait 3 ans que nous allons dans le Loir et Cher et cette branche vit comme une grande tribu !
Rien que pour ça je suis contente d'avoir avancé dans mes recherches , c'est tellement gratifiant

Sylvie

[nfrot]

Bonjour,
Ce qui m'a amené à faire de la généalogie, c'est quand j'ai commencé à poser des questions à mes parents sur leurs grand-parents, leurs oncles et tantes, et ils m'ont répondu très vaguement, puis en 1993, j'ai fait un petit arbre sur ma famille concernant ma ligne agnatique, et un des mes frères voulait commencer à faire un arbre généalogique avec moi et il n'a pas donné suite. Puis j'ai commencé en 2002 quand une cousine voulait en savoir plus. J'ai commencé par écrire aux mairies, puis je faisais venir des microfilms avec des poste-livres et je les visionnais sur un lecteur car à cet époque, les registres n'étaient pas en ligne. Je voulais connaitre mes origines et d'où venait mon nom de jeune fille. Ensuite, je me suis inscrite ici et les registres ont été mis en ligne, ce qui facilite le travail.

[sylvana54]

Bonjour

Il y avait pour moi une part de curiosité à savoir d'où venait la famille du grand père de mon mari Marceau Alphonse RAMEAU , et que la première guerre mondiale a fait qu'il se retrouve en Meurthe et Moselle, c'est l'histoire de la France qui a impacté la vie de nos ancêtres , moi je sais que je suis toujours en recherche dans les différentes branches , même si je n'ai pas trouvé de célébrité ! ( pas de rapport avec le musicien Jean Philippe RAMEAU ) et bien tant pis c'est comme ça , mais par rapport à tout ce que j'ai trouvé pour moi ça valait la peine de les chercher et de connaitre leur histoire .

Sylvie

[nfrot]

Ce qu'ont laissé nos ancêtres derrière, une signature, même une marque, c'est pour moi une richesse sentimentale, pas besoin d'avoir d'ancêtres nobles, nos ancêtres laboureurs ont nourri la France, et méritent le respect. Ils ont travaillé dur et avaient une vie rude. Quand je fais des recherches dans les vieux registres, ils travaillaient pratiquement tous, et ils n'avaient pas le choix et n'avaient pas toutes les commodités matérielles et financières que l'on a aujourd'hui. J'ai appris beaucoup de choses en faisant de la généalogie.
Au tout début, c'était aussi un peu de la curiosité, mais maintenant, j'approfondis un peu plus, et on découvre un très grand nombre de poilus dans notre généalogie qui est notre histoire familiale.

[sylvana54]

La grande guerre , que de jeunes sont partis à la guerre et c'est affolant le nombres de morts qu'il y a eu , une hécatombe , toute une génération fauchée , quand on voit le nombre de tombes devant l'ossuaire de Douaumont c'est sidérant et triste .
Cette guerre a été comme une fracture , les femmes ont dû travailler pendant que les hommes étaient dans les combats , il n'y a qu'à lire tous ces noms sur les monuments aux morts dans chaque ville, village.
La Meuse a payé un lourd tribu avec des villages complètements détruits , nous sommes allés à la commémoration du 11 novembre à Verdun , je peux vous dire que c'est quelque chose de très émouvant.
Il ne faut jamais oublier ça , rendre hommage à tous ces soldats morts pour la France , c'est un devoir de mémoire .

[nfrot]

Bonjour,

Il ne faut jamais oublier ça , rendre hommage à tous ces soldats morts pour la France , c'est un devoir de mémoire .

Effectivement, c'est un devoir de mémoire, car beaucoup ont souffert, et dont certains on les appelait les gueules cassées.
Un arrière-grand-père de mon mari a fait toute la guerre de 1914 à mars 1919 et a combattu au chemin des Dames et avait montré à mon mari ses blessures de guerre, et malgré cela, il est décédé à l'âge de 89 ans.
Ce qui m'a motivé aussi à faire la généalogie, c'est que du côté de la grand-mère paternelle de mon mari, ils avaient commencé des recherches, ce qui m'a permis de bien continuer, et la grand-mère de mon mari a donné beaucoup de renseignements.