Prison de fontevraud

[sasa1401]

Super, merci encore.
Bonne soirée.
Sarah

[ichevallier2]

Bonjour Marie,

je me permets de vous contacter suite à un post paru le 12 mai 2018 sur le forum concernant un détenu à Fontevraud. La personne cherchait des renseignements sur un ancêtre et vous lui avez fourni les renseignements ci-dessous en date du 29 mai.

Comment les avez-vous obtenu : les avez-vous cherché sur place aux archives d'Angers ? (Sauf erreur de ma part, les archives de la prison ne sont pas disponibles en ligne.) ça m'intéresse, car je suis dans le même cas : j'aimerais avoir des renseignements sur un ancêtre sarthois décédé à Fontevraud en 1821, fort probablement à la prison (j'ai son acte de décès du registre d'état civil de Fontevraud, et la retranscription dans sa commune de résidence dans la Sarthe).

J'ai relevé quelques cotes probables (registre d'écrou de la période concernée et registre des décédés) et j'ai vu sur le site des AD qu'il est possible de faire une demande de reproduction en ligne d'un document, mais il faut pour cela non seulement donner la cote du dossier mais aussi l'intitulé exact du feuillet, le numéro de page...

Rien que le motif de la condamnation et le nom du tribunal m'aideraient beaucoup dans un premier temps.

Merci beaucoup d'avance pour votre aide et vos conseils

bien cordialement,
Isabelle

Bonsoir,

Condamné par la Cour Royale de Rennes à 5 années de réclusion sans exposition - surveillance à vie
pour :
Incendie volontaire mais circonstances atténuantes.
Date de libération : 22 novembre 1839
Prison de Fontevrault
Marié - I enfant.
Ces renseignements proviennent des AD 49 - références 2 Y 2 558

Le jugement se trouve à Rennes, normalement en 1834.

Cordialement
Marie

[dorianema]

Bonjour Isabelle
Je viens de lire votre post.
J'ai demandé le dossier d'écroué de mon grand-père, décédé à la prison de Fontevraud, aux Archives départementales du Maine et Loire à Angers, à l'attention de Mme Elisabeth Very, directrice des A.D. J'ai reçu en retour, la copie intégrale du dossier, moyennant une vingtaine d'euros pour les photocopies et l'envoi.

ps.. mon livre en cours de parution, relate, en deuxième partie, la vie de mon grand-père à la prison : "Le destin d'Emilio Marchini" parcours retracé suite à son dossier d'écroué. . Parution prévue en décembre.
Bonnes recherches
Colette Marchini

[sasa1401]

Bonjour,
Moi j'ai directement envoyé un mail aux archives du Maine et Loire qui m'ont ramené par mail une copie du registre car ça ne faisait que 2 pages.
Après c'est quelqu'un du forum qui m'a trouvé la côte du jugement de Rennes j'ai donc fait une demande de copie aux archives de Rennes.

[ichevallier2]

Bonjour Colette, bonjour Sasa,

merci pour vos témoignages et votre aide.

Concrètement, mon ancêtre François Cryé, domicilié à Pezé le Robert (Sarthe) est décédé à Fontevrault le 28 février 1821 à l'âge de 31 ans. Sachant qu'il n'a aucune famille dans le Maine et Loire, il ne reste que la piste professionnelle, militaire, ou criminelle.

Le 4 mars 1821 à Pezé le Robert, son épouse Scolastique Cryé née Drouet met au monde un garçon prénommé Pierre. Officiellement, c'est un Cryé, mais l'acte mentionne "né de Scolastique Drouet épouse de François Cryé absent depuis près de trois ans". Donc personne n'est dupe, il n'est pas le père biologique, mais pour l'état civil, si.

Le 20 avril 1817, il avait déclaré la naissance de sa fille Anne à Joué en Charnie.

Il a donc pu être arrêté environ un an plus tard, mais j'ignore tout de ses tribulations, n'ayant rien trouvé en ligne le concernant (j'ai trouvé je ne sais où un extrait de liasse criminelle concernant des frères Cryé, mais datant d'avant sa naissance - pas exclu d'ailleurs qu'il s'agisse la même famille, après tout notre François a un frère, Louis, né en 1791 mais non déclaré par son père, "absent").

En procédant par élimination :

pas de raison professionnelle : François est journalier : il peut s'engager ici où là, et comme la famille bouge beaucoup dans la Sarthe, il emmène bien entendu les siens avec lui. Pas besoin de changer de département.

pas de raison militaire : a priori, lorsqu'un militaire décède, l'acte établi par l'armée est transmis à la commune de résidence et annexé au registre

reste la raison criminelle, puiqu'on est à Fontevrault. Par ailleurs, sur un forum Maine et Loire, quelqu'un a mentionné que c'était souvent les mêmes témoins qui declaraient le décès, se disant "voisins" du defunt. Effectivement, on retrouve régulièrement dans le registre le maçon Hersan et le cordonnier Mathe. Comme ils ne savent pas signer, il ne s'agit pas des érudits qu'on retrouve souvent dans les actes, tel l'instituteur, par exemple.

Tout ça pour dire qu'il ne s'agit que d'une hypothèse, fort probable, mais que je n'ai pas de preuve formelle que mon ancêtre soit vraiment décédé à la prison.

si c'est bien le cas, il y aura un dossier, au moins une trace, sous les cotes suivantes :
2 Y 2/329 - registres d'écrou 23 octobre 1816 - 24 septembre 1819
2 Y 2/399 - registre des décédés

mais à quelle page ? Je ne pense pas que les archivistes aient le temps de faire les recherches... surtout qu'il n'y a peut-être rien !

J'ai été un peu longue, je voulais que vous puissiez vous faire une idée du cas et comparer avec le vôtre : aviez-vous plus d'informations lorsque vous avez fait votre demande aux AD Maine et Loire ? Colette, votre cas est bien sûr différent (j'ai bien reçu votre invitation, à propos, mais le lien ne fonctionne pas, je reçois le message que le profil est inconnu).

merci d'avance,

bonne journée,
Isabelle

[dorianema]

Isabelle
L'histoire de mon grand père est certainement moins compliquée car il n'était pas militaire. Il a été emprisonné pour un délit minime pendant la guerre de 14/18 mais il n'était pas soldat (nationalité italienne qu'il a gardé et en plus il a eu 7 enfants donc exonéré) J'ai juste envoyé son nom, sa date et lieu de naissance aux A.D. d'Angers.
J'avais vu une vidéo sur youtube de Elysabeth VERRY qui expliquait comment ils avaient récupéré tous les dossiers des écroués. Je lui ai donc envoyé une demande pour avoir copie du dossier, que j'ai eu en retour. Cela a été facile pour moi

youtube : https://www.youtube.com/watch?v=0phNEI0qRHs

Je vous souhaite d'aboutir rapidement dans vos recherches.
Colette

[sasa1401]

Bonjour Colette, bonjour Sasa,

merci pour vos témoignages et votre aide.

Concrètement, mon ancêtre François Cryé, domicilié à Pezé le Robert (Sarthe) est décédé à Fontevrault le 28 février 1821 à l'âge de 31 ans. Sachant qu'il n'a aucune famille dans le Maine et Loire, il ne reste que la piste professionnelle, militaire, ou criminelle.

Le 4 mars 1821 à Pezé le Robert, son épouse Scolastique Cryé née Drouet met au monde un garçon prénommé Pierre. Officiellement, c'est un Cryé, mais l'acte mentionne "né de Scolastique Drouet épouse de François Cryé absent depuis près de trois ans". Donc personne n'est dupe, il n'est pas le père biologique, mais pour l'état civil, si.

Le 20 avril 1817, il avait déclaré la naissance de sa fille Anne à Joué en Charnie.

Il a donc pu être arrêté environ un an plus tard, mais j'ignore tout de ses tribulations, n'ayant rien trouvé en ligne le concernant (j'ai trouvé je ne sais où un extrait de liasse criminelle concernant des frères Cryé, mais datant d'avant sa naissance - pas exclu d'ailleurs qu'il s'agisse la même famille, après tout notre François a un frère, Louis, né en 1791 mais non déclaré par son père, "absent").

En procédant par élimination :

pas de raison professionnelle : François est journalier : il peut s'engager ici où là, et comme la famille bouge beaucoup dans la Sarthe, il emmène bien entendu les siens avec lui. Pas besoin de changer de département.

pas de raison militaire : a priori, lorsqu'un militaire décède, l'acte établi par l'armée est transmis à la commune de résidence et annexé au registre

reste la raison criminelle, puiqu'on est à Fontevrault. Par ailleurs, sur un forum Maine et Loire, quelqu'un a mentionné que c'était souvent les mêmes témoins qui declaraient le décès, se disant "voisins" du defunt. Effectivement, on retrouve régulièrement dans le registre le maçon Hersan et le cordonnier Mathe. Comme ils ne savent pas signer, il ne s'agit pas des érudits qu'on retrouve souvent dans les actes, tel l'instituteur, par exemple.

Tout ça pour dire qu'il ne s'agit que d'une hypothèse, fort probable, mais que je n'ai pas de preuve formelle que mon ancêtre soit vraiment décédé à la prison.

si c'est bien le cas, il y aura un dossier, au moins une trace, sous les cotes suivantes :
2 Y 2/329 - registres d'écrou 23 octobre 1816 - 24 septembre 1819
2 Y 2/399 - registre des décédés

mais à quelle page ? Je ne pense pas que les archivistes aient le temps de faire les recherches... surtout qu'il n'y a peut-être rien !

J'ai été un peu longue, je voulais que vous puissiez vous faire une idée du cas et comparer avec le vôtre : aviez-vous plus d'informations lorsque vous avez fait votre demande aux AD Maine et Loire ? Colette, votre cas est bien sûr différent (j'ai bien reçu votre invitation, à propos, mais le lien ne fonctionne pas, je reçois le message que le profil est inconnu).

merci d'avance,

bonne journée,
Isabelle

Rien qu'avec les noms prénoms et date de naissance et de décès les archives vous retrouveront son dossier d'écrou moi je n'avais pas plus d'informations et ils me l'ont envoyé.
Effectivement sur l'acte de décès de mon ancêtre j'avais remarqué que c'était les mêmes témoins qui revenaient tt le temps sur de nombreuses pages c'est ce qui m'avait conforté dans l'idée qu'il était décédé à la prison.

[dorianema]

Il y a malheureusement beaucoup de détenus qui sont décédés dans cette prison, suite à des mauvais traitements, des travaux de force , mise au cachot pour avoir parlé ou avoir répondu à un gardien au pain sec pendant des jours, mal soignés avec la tuberculose, le scorbut, sans parler des nombreuses vermines (rats, cafards) avec qui ils cohabitaient et un grand manque d'hygiène. Il y avait tellement de décès qu'ils étaient tous enterrés dans une fosse commune. Ce sont des centaines, voire des milliers de détenus qui y sont morts. Il reste juste un terrain avec un calvaire, sans noms, sans croix,sans rien. J'ai adressé un courrier à la mairie à ce sujet. (à votre disposition si souhaité).
Colette

[sasa1401]

Mon ancêtre y a été écroué en 1834 et y est décédé en 1838 il devait sortir en 39.
Déjà en 1835 quand il est repassé par la prison de Redon (pour témoigner dans une autre affaire que la sienne je pense) il avait passé 5 mois à Fontevraud et présentait selon le registre d'écrou des traces de petite vérole.