Les parrains et marraines, reflets de la classe sociale ?
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Bonjour à tous ! Voici la raison de ma question :
À force de recherches j'ai établi que tous mes ancêtres paternels étaient des cultivateurs/laboureurs/vignerons. Des petites gens en somme. Toujours parrainés par des gens du même rang social.
Seulement, en fouillant, car je suis loin d'avoir fini d'éplucher les registres paroissiaux, je suis tombé sur mon lointain arrière-grand-père : Pierre Nicolas FOUQUET, baptisé le 19 août 1688 à Luynes, paroisse Sainte-Geneviève. Jusque là rien d'anodin sauf que sur son acte de baptême il est écrit que son parrain est un avocat, maître Monmousseau, et que sa marraine est la fille d'un avocat, un autre Monmousseau. Alors que mes ancêtres ont toujours été parrainés par des cultivateurs et autres gens de métiers apparentés !
Que conclure ? Que les parents de cet ancêtre étaient fortunés et avaient des relations ?
Je vous remercie d'avance pour tout éclaircissement que vous pourriez m'apporter.
À force de recherches j'ai établi que tous mes ancêtres paternels étaient des cultivateurs/laboureurs/vignerons. Des petites gens en somme. Toujours parrainés par des gens du même rang social.
Seulement, en fouillant, car je suis loin d'avoir fini d'éplucher les registres paroissiaux, je suis tombé sur mon lointain arrière-grand-père : Pierre Nicolas FOUQUET, baptisé le 19 août 1688 à Luynes, paroisse Sainte-Geneviève. Jusque là rien d'anodin sauf que sur son acte de baptême il est écrit que son parrain est un avocat, maître Monmousseau, et que sa marraine est la fille d'un avocat, un autre Monmousseau. Alors que mes ancêtres ont toujours été parrainés par des cultivateurs et autres gens de métiers apparentés !
Que conclure ? Que les parents de cet ancêtre étaient fortunés et avaient des relations ?
Je vous remercie d'avance pour tout éclaircissement que vous pourriez m'apporter.
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Bonjour,
Il y a laboureur et laboureur : ça va du paysan qui a un petit lopin de terre pour nourrir femme et enfants, au cultivateur assisté de nombreux domestiques et possédant de nombreux champs. Pour en avoir le cœur net, il faut se plonger dans les archives notariales : les ventes, les testaments, les inventaires après décès, les contrats de mariage, vous donneront une idée plus claire du niveau social de vos ancêtres.
Après, les parrains/marraines ne sont pas nécessairement choisis parmi les parents et amis de la même strate sociale. Il est toujours possible de demander à un "puissant", noble ou bourgeois de parrainer son enfant, justement pour établir des liens sociaux avec la classe au-dessus. Au moins une de mes collatérales est la filleule du Comte d'Anjou, alors que ses parents sont laboureurs.
Cordialement,
K
Il y a laboureur et laboureur : ça va du paysan qui a un petit lopin de terre pour nourrir femme et enfants, au cultivateur assisté de nombreux domestiques et possédant de nombreux champs. Pour en avoir le cœur net, il faut se plonger dans les archives notariales : les ventes, les testaments, les inventaires après décès, les contrats de mariage, vous donneront une idée plus claire du niveau social de vos ancêtres.
Après, les parrains/marraines ne sont pas nécessairement choisis parmi les parents et amis de la même strate sociale. Il est toujours possible de demander à un "puissant", noble ou bourgeois de parrainer son enfant, justement pour établir des liens sociaux avec la classe au-dessus. Au moins une de mes collatérales est la filleule du Comte d'Anjou, alors que ses parents sont laboureurs.
Cordialement,
K
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Merci beaucoup ! Mais savez-vous où je dois m'adresser afin de trouver de telles archives notariales ?
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J'ai trouvé un arrière-grand-père éloigné, Urbain FOUQUET, cultivateur décédé en 1840, dans des tables de succession et voici ce qui figure dans la case "Valeur du mobilier, argent, rentes et créances" (voir première capture d'écran)
et dans "revenus des immeubles" (voir deuxième capture d'écran)
Je ne saurais pas dire s'il était fortuné ou non. Y aurait-il des gens qui savent parfaitement analyser ce genre de documents notariaux ?
et dans "revenus des immeubles" (voir deuxième capture d'écran)
Je ne saurais pas dire s'il était fortuné ou non. Y aurait-il des gens qui savent parfaitement analyser ce genre de documents notariaux ?
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Bonsoir,
Les tables de succession, ce sont des archives fiscales, pas notariales Pour les archives notariales, c'est aux AD que ça se passe, et sur place seulement dans l'immense majorité des cas.
C'est difficile de se faire une idée précise de la valeur de l'argent dans le passé. Vous pouvez vous rapporter à cette réponse du Guichet du Savoir : http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=3441&st#entry7073entry7073
D'après ce calcul, cela voudrait dire que la valeur du mobilier serait équivalente à environ 5000€, et les revenus des immeubles à 1700€. A priori, il n'était pas pauvre. Pour pouvoir en dire plus, il faudrait regarder le revenu moyen d'un ouvrier dans la même région, par exemple.
Cordialement,
K
Les tables de succession, ce sont des archives fiscales, pas notariales Pour les archives notariales, c'est aux AD que ça se passe, et sur place seulement dans l'immense majorité des cas.
C'est difficile de se faire une idée précise de la valeur de l'argent dans le passé. Vous pouvez vous rapporter à cette réponse du Guichet du Savoir : http://www.guichetdusavoir.org/viewtopic.php?t=3441&st#entry7073entry7073
D'après ce calcul, cela voudrait dire que la valeur du mobilier serait équivalente à environ 5000€, et les revenus des immeubles à 1700€. A priori, il n'était pas pauvre. Pour pouvoir en dire plus, il faudrait regarder le revenu moyen d'un ouvrier dans la même région, par exemple.
Cordialement,
K
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Et bien merci beaucoup à vous, je vais commencer à me renseigner sur tout ça
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Bonjour,
Si je reprends vos messages vous dites :
Pierre Nicolas FOUQUET, baptisé le 19 août 1688 à Luynes, paroisse Sainte-Geneviève
puis :
Urbain FOUQUET, cultivateur décédé en 1840
J'espère que vous avez noté que ce sont deux époques très éloignées et que votre observation ne mène nulle part.
Fouillez les actes notariés comme il vous l'a été conseillé. Seul problème, ils ne sont pas en ligne, il faut se déplacer aux archives.
Cordialement
Brigitte
Si je reprends vos messages vous dites :
Pierre Nicolas FOUQUET, baptisé le 19 août 1688 à Luynes, paroisse Sainte-Geneviève
puis :
Urbain FOUQUET, cultivateur décédé en 1840
J'espère que vous avez noté que ce sont deux époques très éloignées et que votre observation ne mène nulle part.
Fouillez les actes notariés comme il vous l'a été conseillé. Seul problème, ils ne sont pas en ligne, il faut se déplacer aux archives.
Cordialement
Brigitte
Modératrice bénévole sans lien de subordination avec généanet.
Mes relevés des Vaudois du Luberon :
https://gw.geneanet.org/essaisbrigitte
________________________________________________________________
"A l'an que vèn, e se sian pas mai que siguen pas mens"
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Bonjour,
C'était simplement un autre exemple de ma famille sur lequel je voulais poser des questions.
Cordialement.
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Cordialement.
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Je comprends mieux !phonoscene wrote: ↑30 November 2015, 13:35 Bonjour,
C'était simplement un autre exemple de ma famille sur lequel je voulais poser des questions.
Cordialement.
La plupart du temps les parrains marraines sont choisis dans la famille. En Provence mais sans doute aussi ailleurs, ce sont les grands parents, puis les oncles, tantes, cousins, cousines, frères et sœurs parfois. Ça aide bien pour reconstituer les familles.
Quand il n'y a pas de possibilité dans la famille il se peut que le choix soit plus complexe, par relation professionnelle ou autre.
J'ai un cas comme le vôtre sur lequel je ne me suis pas attardée parce que je n'ai pas trouvé la raison.
Brigitte
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Bonjour à tous
Je confirme la réponse générale: dans le sud de la Sarthe au 17e et 18e j'ai rencontré au fil de mes recherches pléthore de parrains et marraines aux multiples filleul-e-s qui étaient sergent royal, notaire royal ( très fréquent), sieur de , messire, dame ou demoiselle, médecin du roy, curé ( parfois à particule) avocat,etc., voir noble et puissant...sans exclure les marchands ou maître dans leur profession. Il était bien vu qu'il ou elle puisse signer.
Il devait y entrer, en plus d'une notion de prestige social, une part de superstition (surtout quand le parrain"donnait" son nom) et l'espoir que le nouveau-né aurait une vie plus chanceuse.
Je confirme la réponse générale: dans le sud de la Sarthe au 17e et 18e j'ai rencontré au fil de mes recherches pléthore de parrains et marraines aux multiples filleul-e-s qui étaient sergent royal, notaire royal ( très fréquent), sieur de , messire, dame ou demoiselle, médecin du roy, curé ( parfois à particule) avocat,etc., voir noble et puissant...sans exclure les marchands ou maître dans leur profession. Il était bien vu qu'il ou elle puisse signer.
Il devait y entrer, en plus d'une notion de prestige social, une part de superstition (surtout quand le parrain"donnait" son nom) et l'espoir que le nouveau-né aurait une vie plus chanceuse.
Bonjour,
Il y avait parfois un lien de subordination entre les parents et le, la ou les parrain-marraine (ex: actes aveyronnais)
Lien dans les deux sens d'ailleurs:
Un parrain et, ou marraine domestique, servante chez les parents aisés ou notables voire nobles du nouveau-né
Un parrain et, ou marraine notable, demoiselle, seigneur, noble chez qui, peut-être, travaillaient les parents du nouveau-né, ce qui n'est pas toujours précisé
Les curés ne se gênaient pas pour traiter d'"illettrés" ceux qui ne savaient pas signer, mais usaient de métaphores ou d'excuses "limites" quand la marraine, une demoiselle, était tout aussi incapable, en écrivant par exemple qu'elle n'avait pas "désiré" signer le registre
Limite, l'excuse, parce que, dans d'autres actes, entre autres notariés, il est bien spécifié que la dite demoiselle ne sait pas signer
Il y avait parfois un lien de subordination entre les parents et le, la ou les parrain-marraine (ex: actes aveyronnais)
Lien dans les deux sens d'ailleurs:
Un parrain et, ou marraine domestique, servante chez les parents aisés ou notables voire nobles du nouveau-né
Un parrain et, ou marraine notable, demoiselle, seigneur, noble chez qui, peut-être, travaillaient les parents du nouveau-né, ce qui n'est pas toujours précisé
Les curés ne se gênaient pas pour traiter d'"illettrés" ceux qui ne savaient pas signer, mais usaient de métaphores ou d'excuses "limites" quand la marraine, une demoiselle, était tout aussi incapable, en écrivant par exemple qu'elle n'avait pas "désiré" signer le registre
Limite, l'excuse, parce que, dans d'autres actes, entre autres notariés, il est bien spécifié que la dite demoiselle ne sait pas signer
Nadine
"Si la vie est éphémère, le fait d'avoir vécu une vie éphémère est un fait éternel. ": Vladimir JANKELEVITCH
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Bonjour
J'ai remarqué que les enfants des meuniers avaient souvent des parrains nobles. Je suppose qu'il s'agissait des propriétaires des moulins. Est-ce que le parrainage visait à créer un lien personnel... et à assurer le renouvellement du bail ?
Par ailleurs les nobles ne séjournaient pas en permanence sur leurs terres mais la période où ils y étaient est marquée par une série de baptêmes où ils sont parrain / marraine. On voit alors apparaitre en nombre des Dorothée, Claude Charles Philippe ou Jean Chrysostome...
J'ajouterai que dans un livre de la Comtesse de Ségur, Camille (ou Madeleine ?) est marraine de l'enfant de sa bonne.
J'ai remarqué que les enfants des meuniers avaient souvent des parrains nobles. Je suppose qu'il s'agissait des propriétaires des moulins. Est-ce que le parrainage visait à créer un lien personnel... et à assurer le renouvellement du bail ?
Par ailleurs les nobles ne séjournaient pas en permanence sur leurs terres mais la période où ils y étaient est marquée par une série de baptêmes où ils sont parrain / marraine. On voit alors apparaitre en nombre des Dorothée, Claude Charles Philippe ou Jean Chrysostome...
J'ajouterai que dans un livre de la Comtesse de Ségur, Camille (ou Madeleine ?) est marraine de l'enfant de sa bonne.